Descubre la obra contemporánea de Anne-Marie Pochat Le Roy
Anne-Marie Pochat a suivi des études artistiques à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris et scientifiques à l'université Pierre et Marie Curie en Biochimie. Elle a toujours été passionnée par l'infiniment petit et l'infiniment grand thèmes de nombreuses oeuvres. Son parcours est émaillé de commandes punliques crées sur des thèmes entre l'art et la science. De l'exposition sur Les origines de la vie , à Rêve d'univers ses toiles évoquent les mystèrezs de l'univers.
"Par son pouvoir de suggestion, l’art d’Anne-Marie Pochat-Le Roy évoque l’infinitésimal au cœur de la matière, la courbure de l’univers ou les paradoxes spatiaux-temporels de l’Univers chiffonné….
La marge du rêve dans ces espaces est encore intacte et l’artiste s’en est emparée. Au bout du compte, les toiles de l’artiste posent cette question lancinante : 'Que savons nous au juste de notre conscience, de l’essence même de la matière ou du monde ?'... L’Art, sublimation de l’intuition, est peut-être un des moyens de répondre à cette énigme éternelle."
François Jacob écrivain 2003
Anne-Marie Pochat-Leroy sait écouter l’âme de choses. Comme beaucoup d’entre nous, me direz-vous. Mais qui de nous y plonge, se perd, se dissout dans ses processus ? Qui ose son chaos et en revient indemne ?... En revient, se souvenant, pinceau à la main, les fragments d’une dynamique au bout des doigts, au bout de sa voix ? Qui de nous sait se taire ? Sait s’oublier ? Et alors, et alors seulement, réunir les fragrances là-bas caressées ? Anne-Marie est scientifique, jusqu’au bout de son art, de son métier de peintre. Elle ne fait pas sienne l’objet de sa quête, elle ne l’envahit pas, comme nous le ferions pour lui prêter notre voix. Non, AnneMarie reste entière, concentrée, aux aguets. L‘œil scrute, comme nos radiotélescopes les cieux. Quels sont les signaux ? « Quels sont les processus, comment se composent les fragments qui me parviennent ? Que me laisse supposer l’énigme qui est prête à se dévoiler ? » L’astrophysicien Carl Sagan, dans son roman Contact, fait dire à son héroïne, une scientifique partie scruter le fin fond de l’Univers : «Ce n’est pas un scientifique mais un poète qu’on aurait dû envoyer !» Avec Anne-Marie, au contraire, c’est bien le scientifique qui, armé de son savoir et de son urgence, scrute la face cachée des choses que seul sa science, ses instruments, sa patience, peuvent porter à la surface de notre conscience. C’est parce que Anne-Marie est scientifique que son art est écoute, scalpel, fusée, sonde ! « Que me veux-tu dire de Toi ? »... semble rester sa question face à l’insondable ; et peu importe s’il s’agit d’un univers psychique ou d’un univers de matière. Nous découvrons ... des processus... l’Oeuvre est œuvre de forces, la Forme toujours une danse, le Stable toujours mouvement, le Simple simplement double et le Complexe aboutit à l’éminemment simple. Le symbolisme, qui renvoie à autre que soi, se dissout, ne s’interpose plus et laisse la claire vision, la claire questtion, poursuivre son chemin. Si la science part - de toute sa science, de tout son amour - interroger l’objet de son désir, - une bactérie ou une étoile, une particule ou un dessein de l’univers, une idée ou un bonheur -, c’est cependant, par l’artiste, fort de son pouvoir de transcription, de sa capacité d’assemblage, que la subjectivité devient jubilation. Jusqu’à ce que la jubilation du peintre réveille, allume la nôtre. La Question du scientifique et la Réponse de l’artiste réunie dans la même personne nous rappelle que nos fragmentations sont illusoires et ne peuvent qu’être temporaires et transitoires. Le Vrai et le Beau sont simples et complexes. Scalpel et pinceau sont les instruments du chercheur, fut-il homme de science ou femme de l’art. I lke Angela Marechal – (Poète, écrivain, éditeur- Mars 2009)