Descubre la obra contemporánea de Cecilia Delgado
La céramique, Cecilia l’a apprise en Argentine, après avoir réalisé des études en botanique qui n’ont pas su la convaincre. Symbole de la fertilité et de l’abondance, Terre-Mère dans la culture inca, la Pachamama signera le début de sa vie de céramiste sculpteure.
Issue d’une famille d’immigrés aux origines multiples, Cecilia baigne dans une multiculturalité ambiante qui s’exprime jusque dans ses sculptures. « Toutes ces histoires de vie, ce sont des petits morceaux qui se sont frayé place dans mon histoire personnelle, et que je transmets dans la sculpture »
« La terre a quelque chose de magique, elle offre des possibilités de créations infinies. C’est un travail qui vient des tripes, si sensuel, si concret ... J’éprouve beaucoup d’émotion à chacune de mes créations. Elles m’emmènent à m’interroger sur moi-même, sur mon identité. »
« Chaque matière, chaque pièce, est une aventure différente. Devant la terre, pas de page blanche, les créations sont illimitées ».
La construction d’une sculpture commence dans un jeu d’air et de matière, en cherchant l’équilibre, dans un perpétuel mouvement.
La terre est mon élément d’expression.
Quand la forme apparaît, son espace est comme une évidence. Le vide a la même importance. La forme est délimitée par l’espace qui l’entoure.
La lumière apporte une autre dimension, elle montre les pleins, les courbes (qui nous réconfortent et nous contiennent) elle dévoile les lignes (qui pincent parfois).
J’aime quand le regard se promène autour de l’objet.
Ce mouvement de création est un va et vient, pendulaire : du plein vers le vide, du vide qui se remplit. Un aller-retour à l’essentiel.
Comme si on fleurait une vibration qui passe de l’être à l’objet et qui revient, vers l’autre, vers soi. Dans l’idéal j’aimerais toucher des sensations, des émotions et qu’elles soient perçues sans réflexion, comme un frémissement, en évanescence.
La mère terre et la nature sont mes sources d’inspiration, la Pachamama suggère des formes rondes et généreuses.
Dans la nature le minéral se transforme, migre, évolue, s’accumule. J’aime trouver ces textures qui ressemblent aux traces de l’érosion, aux traces du végétal.
Le minéral et l’organique se mélangent.
Mes sculptures ont des mémoires figuratives, évoquent la féminité, la fécondité, l’accueil…mais aussi des relations avec les autres, leur réseau de soutien et de bienveillance, la solidarité, la Sororité ou fraternité féminine.