Descubre la obra contemporánea de Georges Evalery
GEORGES BUGNON
Facteur de percussion, tourneur et sculpteur sur bois
Georges Bugnon naît en 1958 à Genève.
En 1978, il obtient son CAP d’ébéniste de l’Ecole des Arts et Métiers de Genève, puis voyage jusqu’en 1991, date à laquelle il s’installe avec femme et enfants dans les Cévennes ardéchoises. Il travaille alors à l’élaboration de percussions en bois massif tourné, de qualité professionnelle.
Il acquiert, puis adapte un tour industriel aux objectifs techniques qu’il veut atteindre, étudie longuement le séchage de ses pièces, se confronte aux questions d’acoustique.
De 2000 à 2006, il crée son entreprise, Métis’Age Percussions, et commercialise ses premières pièces, N’gomas et Djembés. De grands musiciens africains reconnaissent son talent et la qualité de sa production. Adama Dramé ou Tsakala Manzana jouent encore sur les percussions congolaises de Métis’Age.
La clientèle étant assez restreinte, et désireux d’explorer plus profondément les capacités de son tour et la maîtrise qu’il pouvait en tirer, Georges Bugnon se consacre dès lors à la création artistique. Il produit des pièces uniques, le plus souvent en châtaignier, bois difficile qui l’amène à concevoir des outils particuliers pour le ponçage. Son œuvre Transition a interloqué plus d’un ébéniste connaisseur du châtaigner…
En 2020, il décide de se lancer dans la production de tubes luminaires en bois massif translucide et de dépasser, en dimensions et en qualité de finition, tout ce qui s’est déjà fait dans le domaine.
Alors qu’il est sur le point d’aboutir sur ce projet, il perd son plus précieux soutien après le décès prématuré de son épouse Valérie. Pour lui rendre hommage il décide de ne pas baisser les bras et de prendre Georges Evaléry pour nom d’artiste.
Luminaires en bois translucide naturel tourné (principalement frêne et érable). Un projet d’ exception aux multiples contraintes techniques pour lequel il a fallu investir et élaborer divers outillages afin de permettre cette fabrication (une mèche L.U.700 diam80, une ponceuse pour l’extérieur et un autre système pour le ponçage intérieur, un compas Martel…et très prochainement une nouvelle barre rallonge qui devrait permettre de réaliser des tubes lumineux de 1,30 m de long.) Ces tubes uniques mesurent actuellement jusqu’ à 1 m de long et 14 cm à 40 cm de diamètre. À la sortie du tour, il faut encore réaliser un grand travail d’ ébénisterie en ponçant l’intérieur du tube dans le sens du fil du bois, puis ensuite l’extérieur, dans le noir avec une lumière qui éclaire l’intérieur du tube, je rattrape les différences d’épaisseur créé sur le tour, car sur une telle longueur le tube devient souple et l’outil a plus de mal à prendre le bois sur les nœuds ou le bois est plus dur. De magnifiques déformations apparaissent. Après avoir reçu un soin particulier pour la qualité de restitution de la lumière, les tubes reçoivent une finition ébénisteries (ponçage au grain 180, puis mouillé avec de l’eau à 50° trois fois tous les 24 heures en coupant le poil au grain 240, pour finir par une huile dure MonoCoat. Le bois garde ainsi un aspect totalement naturel tout en étant parfaitement protégé.) Trois aimants maintiennent le tube sur la pièce métallique créée sur mesure pour chaque lampe, qui le relie au morceau d’orgue basaltique creusées à l’aide d’outils diamantée et à l’intérieur duquel il y a un bloc électronique doté d’un interrupteur variateur (dimmable) à télécommande.