Descubre la obra contemporánea de HDC
Ex nihilo : Mon métier (médecin) ne m'a jamais vraiment laissé le temps de donner libre cours à la création. Néanmoins, en médecine esthétique, lorsque je retouche un visage, le geste technique s’apparente à de la sculpture, mais de la sculpture sur le «vivant». En 2011, une chirurgie cardiaque à coeur ouvert m'a imposé une longue convalescence, au cours de laquelle j'ai eu le loisir de mitonner ma DEEP SAUCE. Ma matière première : une de mes photographies ou l'un de mes collages ou croquis. Je les choisis soit pour leur graphisme, soit pour le message ou l’idée qu’ils véhiculent. Puis je mets en oeuvre la " D E E P S A U C E ". DEEP comme Dissection Elongation Elaboration Painting. La première étape (Dissection) est un clin d’oeil à ma profession. Je dissèque la photo, puis j'allonge certaines formes intéressantes. Ensuite j'élabore la trame finale avant de passer à l'étape de mise à plat des couleurs. Pourquoi le choix du numérique ? Professionnellement, j’ai la chance de travailler sur une matière noble: la peau. J’avais envie de me porter sur une expérience différente, de travailler sur quelque chose d’immatériel, sans utiliser de peinture ou d’autre matière. Comme la photographie m’a toujours passionné, la retouche photo coulait donc de source. Je pousse souvent celle-ci à l’extrême, ce qui peut lui faire revêtir les atours d’une oeuvre peinte. Néanmoins, la pixelisation des images, volontairement exagérée, permet aisément de différencier la peinture de l’oeuvre numérique. Il en résulte des oeuvres très contrastées. Si l'on tient absolument à les ranger dans un mouvement artistique, elles se fraieraient un chemin entre la figuration narrative, le nouveau réalisme et l'art conceptuel. « L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a fait pour lui; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom: ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle.» Jean Dubuffet, 1960. Au demeurant, il me paraît intéressant de ne pas se laisser enfermer par des certitudes ou par un cadre, de douter continuellement, de s’expatrier en permanence vers des destinations inconnues, pour exprimer ce que nous sommes au fond de nous même: des êtres fragiles, qui se passionnent, qui rêvent, qui espèrent, qui désespèrent, qui pleurent, qui rient aux éclats, qui fantasment, qui délirent, qui admirent. Un melting pot complexe mais riche que j’essaie de traduire dans mes oeuvres. La DEEP SAUCE traduit aussi bien l'évanescence onirique d’un enfant que des ambiances de polar crépusculaire, en passant par des explosions de sentiments très divers. On se laisse porter par l’ambiance initiale de l’oeuvre, puis notre esprit se met à divaguer et à imaginer ce qu’il veut bien voir et ressentir.CHAQUE OEUVRE EST ÉDITÉE EN 6 EXEMPLAIRES, SIGNÉS À LA MAIN.SUPPORT: Plaque d’ALU-DIBOND de 3mm d’épaisseur. Il s’agit d’une plaque de matériau plastique, prise en sandwich entre deux minces plaques d’aluminium. Le plastique apporte la légèreté, l’aluminium la rigidité. C’est un support épuré qui se suffit à lui même. L’encadrement est superflu. L’impression directe sur Alu Dibond est techniquement possible, mais le rendu des couleurs n’est pas parfait. C’est pourquoi l’image est d’abord imprimée, puis collée sur la plaque d’Alu Dibond. Type d’impression: photo-artistique (FineArt) sur papier photo haut de gamme. Selon le fabricant, la résistance à la lumière et la durabilité de l’encre avoisine les 200 ans. La surface du support papier est revêtue d’un laminé de protection qui protège la photo. Système de FIXATION : cadre aluminium fixé à l’arrière de la plaque aluminium. Ce cadre est plus petit que la plaque elle même. Celle ci donne ainsi l’impression de flotter dans le vide.