Descubre la obra contemporánea de Josélito Donas
Enfant du monde aux origines multiples, Josélito Donas laisse transparaître ses émotions et son expérience à travers ses œuvres.
Désireux de figurer ses réflexions sociales et culturelles, cet autodidacte impose à la pierre sa conception et son savoir. Il qualifie son œuvre comme étant de « L’Art Etrange ». Aussi à la question pourquoi créer ? Il se plait à reprendre cette citation de Rainer« Une œuvre d’art est bonne quand elle est née d’une nécessité, c’est la nature de son origine qui la juge ».
Les bronzes et pierres délicatement travaillés en rond de bosse expriment l’ambivalence, l’abnégation dans la retenue.
A première vue des corps assoupis, lascifs, des offrandes nues maquillées de stries dont la pudeur dissimule l’intimité. Des corps figés … en apparence.
La sculpture trouve là son sens.
Ses interrogations sur le genre féminin et les relations ont amené l’Artiste à commettre des œuvres sensuelles et pudibondes. La femme tantôt douce, tantôt tentatrice tient une place prépondérante dans ses méditations.
Ses trois grâces sont une critique objective de la femme moderne. « Parité », les yeux bandés se croit l’égal de l’homme, pourtant ce dernier continue à l’asservir et lui donner l’illusion du champ des possibles. L’égalité des deux sexes, une utopie? « Etat de grâce » condamne les codes modernes, la taille zéro et l’androgynie imposée par notre société. Sa « Sumérienne » représente pour sa part une beauté subjective, l’artiste imagine un âge où les mots race et couleur n’existent pas. Cette beauté renvoie également à l’originelle.
Du sens donc, des émotions, de la poésie, du vécu, un cri du cœur, non ! De l’âme !
Honoré de Balzac résume mieux encore les impressions après un tel voyage : « La sculpture est comme l’art dramatique, à la fois le plus difficile et le plus facile de tous les arts. Copiez un modèle, et l’œuvre est accomplie, mais y imprimer une âme, faire une type en représentant un homme ou une femme, c’est le péché de Prométhée. On compte ce succès dans les annales de la sculpture comme on compte les poètes dans l’humanité. »