Descubre la obra contemporánea de Claude LAURENT
Ma recherche artistique s’appuie principalement sur une stylisation des formes, l’épuration des lignes, et l’utilisation exclusive des couleurs primaires. Depuis l’âge de 16 ans, j’ai exposé dans de nombreux musées et galeries, et participé à des expositions publiques et privées en France et en Europe. J’ai par ailleurs, entretenu des relations privilégiées avec des artistes de renom comme Man Ray, Salvador Dali et Sonia Delaunay... J’ai aussi réalisé de très nombreuses peintures murales, dans toutes sortes de lieux (hôpitaux, restaurants, villas, magasins…) En 1989, je quitte la France pour m’installer aux États-Unis, où je vais y séjourner pendant 15 ans.Je me suis installée à Mill Valley, près de San Francisco. de 1989 à 2004. Pendant ces quinze années, j’ai participé à de très nombreuses expositions individuelles et collectives à travers les USA. J’ai également participé à l’organisation de nombreuses manifestations artistiques, pour une soixantaine d’artistes. En 1995, j’ai effectué un tour du monde (notamment en Inde, Australie, Indonésie, Tahiti, Chine, Nouvelle Zélande, Thailande......) Afin de m’imprégner des différentes cultures et particularités artistiques propres à chacun des pays dans lesquels j’ai séjourné.
Formation : 1974-1979 : Beaux-Arts (section peinture, mention bien), lauréate Cum Laude
1979-1981 : Université de Paris, St. Charles. Licence d’Arts plastiques. Mémoire écrit sur la peinture sur bois.
Mon monde est le monde, j'intégre tout le monde- Observation des gens- J'intégre tout le monde avec des couleurs symboliques- blanc, noir, rouge, jaune- Le bleu (ciel) et et le vert (nature) que j'emploie mélange et osmone-« Je ne raconte une infinité d'histoires possibles »Claude Laurent est une artiste peintre, photographe, dessinatrice et sculptrice expérimentée basée en France dont les œuvres ont été largement exposées à l'échelle nationale, ainsi qu'aux États-Unis...Se décrivant comme une "artiste du positivisme", ses compositions vibrantes sont inspirées par la vie, les gens et les expériences. Comme elle croit que « l’art n'a pas de frontières », Claude intègre « tout le monde » dans ses œuvres. Elle peint à l'acrylique, à l'huile, à la peinture aérosol et au pastel sur tous les supports.
« Il y a des personnes comme Claude Laurent qui ne cessent de nous fasciner, nous étonner ou encore nous faire connaître un aspect de leur personnalité qu’on ne connaissait pas. C’est une Artiste avec un grand A, comme celui de l’Amitié et bien sûr l’Amour de l’Art. Mais aussi de l’Aventure, des Amériques ou d’une Asie dont elle revint le cœur épris de plénitude.
Il ne serait pas aisé d’écrire la biographie de cette voyageuse enracinée pas plus que de dresser le catalogue d’une œuvre aussi foisonnante, ébouriffante, festive et intelligente son parcours l’a été. Des élégies ou des éloges, Claude Laurent en mérite moult bien qu’elle ne coure ni les honneurs, ni les opportunités. Elle voue son temps à sa passion, à son travail de création qui donne sens à sa vie. Quiconque lui rend visite dans son atelier de la Vallée de Chevreuse est émerveillé. Ici commence une histoire déjà riche qui a rempli son œuvre de toiles qui respirent le souffle parfois violent de la Terre et la floraison des cultures mais aussi de meubles décorés, de bijoux à nuls autres pareils, de mannequins scintillants, de tapisseries et de créations à la demande comme des portraits photoshopés.
Ses parents y vivant à l’époque, Claude Laurent est née en 1954 au Venezuela, pays où actuellement la vie artistique est soumise à l’épreuve de la dictature. Sans doute voit-on dans le caractère solaire et coloré de ses œuvres une ode à la liberté de penser, d’agir, de créer et de s’exprimer. Cet antagonisme entre la terre qui l’a vue naître et son parcours est déterminant, tout comme l’ont été ses études aux Beaux-Arts de Paris, ses nombreuses rencontres amicales ou artistiques (Man Ray, Dali, Sonia Delaunay, Victor Brauner, etc.), ses voyages qu’on ne compte plus, son très long séjour américain (elle y habitera pendant 10 ans) et son esprit de découverte. Tout ne se résume pas à ça mais à cette détermination qui pousse l’artiste à épouser son temps et même à le devancer.
S’il n’est pas faux de dire qu’il y a eu plusieurs périodes dans l’univers pictural de Claude Laurent dont certaines références au cubisme, aux peintures aztèques, au pop art et même au street-art, force est de constater que ces incursions n’ont fait que renforcer son style, une quasi permanence à montrer le monde dans ses œuvres. Elle a toujours maintenu ce discours universaliste sans l’enfermer dans le cadre d’une toile. Il y a une volonté de sa part à rejeter toute forme d’enfermement. C’est donc à une forme d’échappée belle qu’elle nous invite aujourd’hui encore parce que le voyage est permanent, intemporel mais plus profond qu’il pourrait le paraître.
Il y a un mouvement constant dans sa peinture parce que la musique l’a accompagnée toute sa vie, dans son vécu comme dans ses écoutes. On y trouve également l’histoire non pas au sens événementiel mais de l’impact qu’elle exerce sur les individus. L’ombre de Woodstock ou de mai 68 s’éclairent sur ses tableaux à moins qu’elle ait devancé cette libération des mœurs. De San Francisco elle va puiser quelques digressions érotiques qui constituent son cabinet secret. Et plus tard elle redonnera vie à des mannequins de vitrines en les habillant de couleurs chatoyantes comme si la vague féministe l’avait constamment habitée.
Si elle a enseigné, notamment la peinture sur bois, du fait de la nécessité mais d’une volonté de faire bénéficier certaines générations de son savoir et de son expérience. Pour elle, la transmission coule de source et l’idée de partage, de rencontre forge ses convictions.
Comme Picasso, Cocteau et bien d’autres, elle n’a eu de cesse d’explorer, d’expérimenter et donner de multiples formes à son art. Claude Laurent fait partie de cette école qui n’hésite pas à puiser aux sources de la créativité, à faire le lien entre les époques et les continents. Du classicisme des Beaux-Arts aux toiles les plus épurées, il y a un grand pas et toute une vie. Pour paraphraser Paul Éluard on pourrait écrire sur la porte de Claude Laurent « Liberté je peins tes couleurs ».
Son atelier, pour revenir à son antre, n’est pas un huis-clos même si elle y passe des jours, parfois même des nuits, à créer. C’est là aussi qu’elle cultive ses paradoxes, un certain besoin de repli pour libérer son esprit d’un trop plein d’informations et de contre-informations. Il s’agit pour elle de se protéger d’une époque anxiogène sans tomber dans le piège d’un confinement choisi. Bien au contraire car autour d’elle les tableaux constituent le miroir du monde, toutes tendances et époques confondues.
A l’image des personnages qui animent ses toiles, Claude est pimpante, volubile, spirituelle tout en restant à l’écoute. Elle observe et analyse le monde d’aujourd’hui et le restitue sans théoriser, sans parti-pris, laissant ainsi chacun libre d’avoir son interprétation. Elle excelle donc à provoquer en nous cet incessant va et vient entre l’artiste qu’elle est et son travail. Elle prend plaisir à nous inviter dans ce grand puzzle où la notion de temps se perd au détour d’une toile, d’un masque, d’une sculpture, d’une tasse de thé et de souvenirs si présents.
Si Claude Laurent aspire à une retraite c’est pour mieux préparer un (faux) come-back sur la scène parisienne et sans doute africaine. L’Afrique pour qui elle éprouve une grande affection est le seul continent où elle n’a jamais posé le pied. Mais qu’à cela ne tienne, l’artiste renait tous les matins et ne lâchera pas les pinceaux. » © Floréal Duran – 2021