Descubre la obra contemporánea de Loutfi Guettal
Tout être humain aime la nature, car lorsqu'il l'observe, il contemple l'image de ce qu'il porte en lui-même.
La nature, c'est le ciel et ce qu'il contient, et la gouvernance de ce dernier sur la terre et les êtres qu'elle contient.
Ses formes, ses couleurs, ses mouvements, nous touchent, car tout ceci est un discours épique, à la fois intime et universel, que le Divin nous tient, sur nous-mêmes, et sur Lui.
La religion aussi, c'est le ciel et ce qu'il contient, et la gouvernance de ce dernier sur la terre et les hommes qu'elle contient. Ses récits, ses exhortations, ses mises en garde, sont aussi un discours épique, à la fois intime et universel que le Divin nous tient, sur nous-mêmes et sur Lui.
La nature est facile à comprendre et à aimer, car elle est impersonnelle. Tout le monde trouve la nature aimable et apaisante. La religion est moins facile à comprendre et à aimer car elle est plus personnelle et de ce fait, sujette à dissonance. Ce sont pourtant les deux indissociables faces d'une même réalité. Objective l'une, subjective l'autre.
La nature, c'est le règne impersonnel du Divin. La religion, c'est le règne personnel du Divin. La religion est la nature de tous les êtres, tout comme la nature est la religion de tous les êtres.
Toutes les cultures religieuses, à travers les âges et à travers le monde, ont retranscrit ce langage épique commun, celui de la nature et celui de la religion, dans leurs arts respectifs. C'est ce qui a donné les "arts sacrés".
Une image est "sacrée" quand elle est capable d'exprimer une vérité qui est infiniment au delà, tout comme une petite surface d'eau est pourtant capable de refléter l'immensité du ciel.
La géométrie sacrée dans les arts islamiques, la résonance des gongs dans la culture Balinaise, l'insondable silence du désert, la verticalité écrasante des Andes Péruviennes, mais aussi le chant de certains oiseaux, l'odeur du Lys, toutes ces belles choses, m'ont apporté les trois aspects essentiels de l'art : Beauté, Force, Sacralité. À mon tour, j'essaie humblement de faire de ce ternaire, le sceau mon art.