Descubre la obra contemporánea de Noirik
Chaque enfant est un artiste.
Le problème est de savoir comment
rester un artiste une fois qu'il a grandi.
Pablo Picasso
A l´âge de 8 ans, j´ai commencé à peindre sur les portes de ma chambre au désarroi de mes parents. J´aimais bien le surréalisme.
Étudier la médecine m´a permis de comprendre la morphologie du corps humain. Je gribouillais aussi des visages sur le moindre papier tout en téléphonant, en buvant un verre. Toujours les visages et l´impact de leurs expressions…
Je suis devenu psychiatre et psychothérapeute. J´ai senti que plusieurs chemins de vie commençaient à se croiser : l´enfant qui dessine ses rêves surréalistes sur les portes, les visages des êtres humains racontant leurs histoires en thérapie et leurs rêves de vie brisés. Je voyais le regard des humains comme le tableau de bord de l´âme.
Lors d´un congrès de Psychiatrie à Barcelone en 2003, j´ai repris la peinture.
J´ai commencé en essayant de reproduire des tableaux classiques pour y découvrir les techniques de base. J´ai suivi alors des cours de peinture avec Giuseppe Medagli, diplômé de l´école de Naples.
Résident en Allemagne, j´ai participé à des nombreux stages à l´école des beaux-arts de Düsseldorf, à l´académie de Jürgen Meister à Mönchengladbach, à Bad Reichenhall, notamment avec Markus Lüpertz. Pars ailleurs j´ai pris des cours de sculpture et peinture à Barcelone et à Florence.
L´art brut a influencé mes recherches et j´ai compris que la simplification ne faisait qu´amplifier l´expression. Il ne s’agissait plus de respecter la réalité, mais de renforcer des images esthétiquement fortes pour accéder à des langages nouveaux. C’est aussi un retour à l’expression intuitive plus proche de la création enfantine sans censure, que j´ai aussi retrouvé dans la sculpture. C´est essentiellement une prise de possession de l´espace, la construction d'un objet par des creux et des volumes s´entremêlant dans des formes concaves et convexes. Avant d'être une représentation finalisée, la sculpture est une suite d'évènements plastiques, produits dans mon imagination.
Pour la pierre, enlever de la matière consiste à faire apparaître une forme dans un dialogue avec elle.
Rajouter de la matière est le propre de l´argile de manière à travailler l´objet que l´on modèle jusqu´à l’expression finale. Pour cela, les cours de Christa Bremer à Dortmund en Allemagne, et de l´école Léonard de Vinci de Florence m´ont beaucoup apporté dans ma démarche.
Dans un premier temps je me suis rapproché des expressionnistes. Restant dans l´ observation, je captais les émotions, je voyais le regard des humains comme le tableau de bord de l´âme. Je me suis donc mis à faire des portraits, pour recueillir les sentiments de ces visages. Ici s´exprime mon imaginaire en les écoutant racontant leurs histoires.
L´art brut a influencé mes recherches et j´ai compris que la simplification ne faisait qu´amplifier l´expression. Il ne s’agissait plus de respecter la réalité, mais de renforcer des images esthétiquement fortes pour accéder à des langages nouveaux. C’est aussi un retour à l’expression intuitive plus proche de la création sans censure.
La sculpture se retrouve dans la même démarche d´expression, parfois par leurs représentations symboliques. Du dialogue avec la pierre naît la forme en enlevant irrémédiablement de la matière.