Descubre la obra contemporánea de YANGOORDEN
J’aime à penser ma peinture comme une installation. Occupation de l’espace qui à partir d’éléments fragmentés, donne à voir un tableau d’une toute autre nature.
De prime abord, il y a l’immersion brute dans ce matériau premier. L’eau.
L’eau dans le rôle du hors champ que je convoque, à la fois si présent et pourtant trop banalement éloigné de nos préoccupations éthiques, politiques et esthétiques. Puis peu à peu, d’œuvre en œuvre, se brosse un portrait proche de l’abstrait, qui s’éloigne du figuratif idyllique, caractéristique essentielle de mon travail.
Ma sensibilité personnelle m’a amené à questionner les pressions que nous faisons subir à notre environnement. 70% d’eau dans les océans et près de 100 000 millions de tonnes de déchets plastiques qui y sont dispersés...
L’histoire que je donne à voir part de « l’avant ». Représentions de la vie marine à l’état vierge. Se dessine ensuite, de méduses en alevins fluorescents, une dénaturation que l’on sait artificielle, et qui préfigure la corruption de l’écosystème. La fable s’achève sur l’abstraction des fonds marins, entre algues et cétacés réduits à l’état cellulaire. Évaporés, dissous. Voués à disparaître.