Descubre la obra contemporánea de zazak
Site officiel : cliquez le lien ci-contreAmoureuse passionnée de la femme, de la beauté et du mouvement, exploratrice d'un univers de sensualité, d'arrondis et de douceur, c'est ainsi qu'il faut imaginer Zaza... Jeune sculptrice israélienne, Zaza a vécu dans son pays natal jusqu'à l'âge de 26 ans. Elle réside en France depuis 1991. Après avoir longtemps travaillé à l'atelier de Maurizio Tofoleti, elle est aujourd'hui souvent présente à la Fonderie de Bobigny. Zaza parle ni théorie ni technique, elle communique avec son âme, et nous offre à travers son travail d'intense moments d'émotions.Autodidacte, elle nous offre des nus à son image, des personnages de femme très simples et familiers, longilignes, traduisant une vision esthétique très personnelle de la fragilité féminine. Ses sculptures offrent des courbes et des lignes très fluides, et paradoxalement, cette grâce souveraine fait opposition à la force des rochers sur lesquels ces femmes sont arrivées : leurs jambes fuselées sont toujours solidement posées sur ce roc duquel elles tirent force, vitalité et une invincible énergie. Le mouvement est un élément primordial pour Zaza, auquel elle a presque choisi de rendre un culte. Le mouvement est bien plus important pour cette artiste que les traits apparents d'un visage.Raison pour laquelle aucune de ses sculptures n'a d'effigies.Un choix revendiqué par cette statuaire, qui peut aussi avoir une forte symbolique. Des expressions effacées, floues, peu-être pour conjurer une certaine angoisse de la mort. Zaza évolue; elle continue toujours a sublimer la femme qu’elle voit toujours aussi généreuse, avec des hanches larges faites pour enfanter. La mère est chez elle une image emblématique même si elle n’occulte pas toutes les autres facettes de la femme. On retrouve aussi toujours cette absence de regard car je pense que beaucoup de choses sont intériorisées chez elle et qu’elle est très pudique. Elle est également très orientée vers la spiritualité, presque mystique. Dans sa pièce « flamme » par exemple, les femmes sont bien enracinées dans la terre. En même temps, leurs corps sont dressés comme en prière émergeant d’un rêve intérieur et cherchant à accéder au divin. Elle avance dans son travail et ces femmes deviennent des épures. Elle s’approche de la vérité féminine en ne gardant que des formes sinueuses. Zaza, combat la matière car malgré sa fragilité, c’est une femme forte qui s’est construite en faisant un énorme travail sur elle-même et ces femmes qu’elle représente sont également des combattantes dressées, étirées vers le ciel. Pourtant Zaza n’a aucune revendication; Rebelle, elle récuse fortement l’image féministe qu’on pourrait lui prêter; elle refuse la fragilité, refuse la maladie, refuse la condition de la femme soumise, mais avec dignité. On sent la sérénité dans son œuvre. La femme requiert sa place dignement et pudiquement. Sa trajectoire s’affirme, elle atteint la quintessence de la femme. Elle l’épure et en même temps la libère de ses entraves que sont le réel et la matière, les formes précises s’éloignent. Il reste l’essence de la femme, sa spiritualité, son âme. Zaza travaille d’abord l’argile avant le bronze comme Adam a créé Eve. Les références bibliques sont nombreuses car elle a baigné dans la spiritualité et traduit ses allégories en matière. L’argile, c’est aussi enfanter, c’est la matière nourricière. Elle exprime et matérialise son image intime de la femme. Ensuite elle fait couler ses oeuvres chez un des meilleurs fondeurs en France avec qui elle travaille les patines. Là aussi, ce n’est pas anodin; ces couleurs ne sont pas uniquement décoratives; c’est l’eau bleue de la mer dans laquelle est née la vie; c'est le vert du végétal dans lequel les femmes sont parfois entravées. Zaza est arrivée à maturité dans son œuvre; son orientation actuelle vers l’abstraction, libère la femme de toutes ses contraintes matérielles et la laisse partir vers sa spiritualité. Elle va vers le dépouillement… c'est-à-dire vers l’essentiel. Edwige B.Exposée à l' Opéra Gallery Paris New York, Miami et Singapore.Exposée du 18 novembre 2004 au 18 mars 2005 au Musée de l'érotisme à Paris.Exposée au Museo venezia del arteExposée à Artcurial